Bienvenue dans la seconde partie après mon article sur l’installation d’une tente de toit. nous nous retrouvons désormais pour entrer plus en profondeur dans mon voyage en tente de toit,connaître mes premières impressions, ma première rencontre, ma première nuit avec une tente de toit. Bonne lecture à tous, et si jamais une question vous vient, je vous invite à la laisser en commentaire, je prendrais volontiers le temps d’y répondre.
J’ai profité d’un détour en Provence pour réserver une installation gratuite de la tente de toit par l’équipe iKamper France, Avignon.
C’est d’ailleurs un des critères ayant fortement joué sur ma décision de mon orientation vers iKamper, la dimension physique et humaine me semble assez primordiale sur des produits de cette envergure. L’équipe sur place est absolument charmante.
Pour les jours suivant l’installation de la tente de toit, je n’avais réservé aucun hôtel car n’en aurais dorénavant plus le besoin ! Ni une ni deux, la tente installée en une quinzaine de minutes, comme un enfant désirant profiter de son nouveau jouet; je choisis de grimper le Mont Ventoux par les pistes :
Accès : 44.13458, 5.18778,
4 roues-motrices nécessaire,
SUV Rehaussé
et m’offrir le meilleur des hôtels, ma première nuit en tente de toit.
Une question qui revient souvent et à laquelle j’avais déjà ma propre réponse avant même d’en posséder une. Si vous voyagez actuellement en tente au sol, j’aurais tendance à vous recommander de conserver la même démarche, c’est à dire rechercher des emplacements sauvages, en pleine nature, là où seul un 4x4 peut vous y amener.
C’est en réalité le seul et principal paramètre qui vous garantit une pleine tranquillité, en excluant la possibilité d’accès aux camping-cars, fourgons et voitures.
Dans ces lieux, vous croiserez majoritairement des sportifs : Randonneurs, cyclistes, coureurs, sports motorisés. Et bien évidemment, potentiellement d’autres confrères en 4x4, donc des usagers partageant souvent la même philosophie de voyage que vous, majoritairement discrets et altruistes, ils seront même là pour vous aider en cas de besoin.
A votre tour, soyez là pour eux, faites en sorte de perpétuer et conserver cette attitude, pour que notre pratique reste saine et bien vue du grand public.
De manière générale, vous serez toujours plus tranquille en semaine qu’en week-end, tout comme en hors saison, plutôt qu’en plein milieu d’un mois d'août.
Bien que, comme précisé plus tôt, sur des sites uniquement accessibles aux véhicules rehaussés et disposant d’une transmission intégrale, on arrive plus ou moins à être tranquille toute l’année.
Pour ce bivouac, la nuit tombant durant ma grimpe nocturne, je me suis arrêté à la première opportunité, en bordure de sentier sur un tournant de falaise : 44.16171, 5.23632. Je n’y ai croisé absolument personne, seulement deux cyclistes en matinée, dont un à qui j’ai pu volontiers remplir sa gourde !
N’oubliez jamais de toujours laisser vos emplacements plus propres que vous ne les aviez trouvés. Sans un strict respect de cette règle fondamentale, notre passion s'éteindra par des restrictions, c’est une évidence.
Pris d’un bon moment de convivialité avec l’équipe d’iKamper, j’ai un peu traîné sur place avant de prendre la route du Mont Ventoux par les pistes. Je l’ai grimpé sur un magnifique coucher de soleil, et ai donc débuté l’installation de mon premier campement en tente de toit, de nuit.
Et pour tout vous dire, je trouve que c’est typiquement dans ce genre de situation, qu’une tente de toit Skycamp de chez iKamper prend tout son sens. Fini l’amertume de monter une tente en pleine nuit et chercher ses piquets avec son flash de téléphone !
En moins de 60 secondes, mon lit était prêt.
Il n’y aura ici pas tellement à raconter tant l’opération est d’une simplicité sans équivoque. Je commence par déverrouiller les deux loquets avec la clé à empreinte unique fournie avec la tente, puis les vérins à gaz font leur travail en déployant la coque rigide. Je me suis ici demandé s’il fallait malgré tout que je pousse un peu la coque en fibre de verre pour permettre aux vérins de s’ouvrir totalement : Inutile, ils s’ouvrent seuls constamment jusqu’à être en buté, et ne présentent aucun jeu.
Je procède ensuite comme détaillé dans le manuel;
j’enlève la housse de protection du pied de l’échelle,
puis tire la téléscopique vers moi en la déployant en totalité,
ce qui par automatisme déploie le plancher d’extension.
Cette extension permet de transformer 140cm, en 210cm. Le meilleur des deux mondes entre une coque rigide et une coque molle.
Je positionne ensuite l’échelle jusqu’à obtenir un angle d’environ 70°, lui permettant de faire office de colonne de maintien, sans quoi vous risquez d'abîmer les charnières. Il ne me reste maintenant plus qu’à installer les deux tiges de tensions (les plus courtes) sur la porte principale, et à tirer le second matelas pour le positionner sur le plancher d’extension.
Je n’ai encore jamais utilisé les tiges de tension pour les fenêtres latérales, cela m’évite une manœuvre, et ne me dérange pas.
Immédiatement, grimper à une échelle pour rejoindre mon nouveau lit me rappelle des souvenirs d’enfance sur lit superposé avec mon petit frère. Cette fois-ci, pas de débat pour savoir qui ira en haut, quelle chance.
Je suis tout d’abord surpris de la simplicité d’accès, nul besoin d’être agile comme un singe pour y grimper, ce n’est pas si haut que ça, et les marches sont suffisamment éloignées les unes des autres pour que cela se fasse en 3 coups de jambes.
Je m’allonge sur le matelas en y amenant ma couverture et mon oreiller, et apprécie tout de suite cette magnifique carte du monde douce et matelassée qui trône au-dessus de ma tête, il n’y a pas à dire, ça fait son effet. L’intérieur est purement fidèle à l’extérieur, tout est soigné, bien conçu, bien assemblé, les matériaux sont nobles, des rangements sont disponibles et on s’y sent instantanément comme chez soi.
La première impression qui me vient : Je ne sais absolument pas où je suis, mais tout ce que je sais, c’est que je suis plutôt bien. Je n’ai pas l’impression d’être au-dessus de mon véhicule, j’ai en réalité la drôle d’impression d’être un peu nulle part !
Je culmine en haut de cette tente, je suis surpris de la stabilité, j’aurais pensé que le véhicule bougerait beaucoup à chaque mouvement, ce n’est pas le cas.
Après m’être concocté de bons burgers maison sur le Disco Series, produit que j’ai totalement adopté depuis de nombreux mois, il est l’heure d’aller vivre ma première nuit en hauteur ! Je range tout dans mon véhicule pour éviter de m’étaler, le verrouille, puis grimpe dans la tente, équipé de mon laptop pour une petite vidéo Youtube bien méritée.
En dépit de ma volonté, j’attaque fort pour une première nuit, ils annoncent -2°, et je n’ai qu’une simple couverture. Vous allez me dire, le parfait cobaye pour une première impression. J’enfile mon legging Nike Pro et ma sous-couche Odlo, ce qui une fois bien emmitouflé suffit à passer une nuit confortable.
Le matelas 9 zones de 6,5cm d’épaisseur est tout à fait correct pour un gabarit comme le miens (1m76, 75kg). C’est plus rigide qu’un matelas gonflable de bonne facture, mais n’a pas les inconvénients de devoir être gonflé, et le risque de se percer.
Je n’ai encore jamais dormi en sac de couchage dedans, c’est surement un sentiment personnel, mais je trouve que le grand luxe d’une tente de toit, c’est aussi de pouvoir y dormir avec une couette comme à la maison. D’un point de vue plus rationnel, il est connu que le sac de couchage apporte tout de même une épaisseur et un confort supplémentaires, j’aurais bien l’occasion d’essayer ça cet hiver !
J’ai même trouvé une astuce non officielle pour positionner mon PC Portable dans un mode que j’ai nommé Skycamp-cinéma. Il suffit de retourner l’ordinateur, retourner son affiche (l’inverser) dans les paramètres Windows, coincer minutieusement l’écran derrière l’arche, ouvrir le velux et positionner seulement la partie clavier du PC portable dedans (afin de le maintenir) et le tour est joué !
Bien évidemment, la manipulation est assez risquée pour votre PC portable due à la pression entre l’arche et la toile, à vos risques et périls. Mais ça fonctionne !
Je ne me suis pas réveillé de la nuit, il ne me semble donc pas avoir eu froid. Je ne saurais être très exhaustif sur ce point, la meilleure solution resterait d’installer un thermomètre à l’intérieur de la tente, et comparer les différences de températures avec l'extérieur pour ainsi juger de sa qualité d’isolation thermique.
Tout ce que je peux en dire, c’est qu’il ne faisait clairement pas -2 à l’intérieur, j’aurais définitivement été frigorifié avec une petite couette mi-saison. Ayant dormi seul pour ces premières nuits, je n’ai eu aucun problème de condensation non plus. Le niveau d’humidité peut définitivement impacter la température ressentie, je pense que la meilleure astuce est de laisser constamment un léger filet d’air dans la tente, ou de se munir d’équipements additionnels en cas de besoin, tel que le sous-matelas 3D.
J’y ai passé une excellente nuit et me suis même endormi comme un bébé, à en vider la batterie de mon PC portable. Ça, c’est fait ! Ma sensation d’être au milieu de nulle part perdure, j’ai au réveil toujours le même sentiment de ne pas savoir où je suis, tellement cela me parait improbable de dormir sur le toit de mon Honda CRV.
La hauteur sous plafond est beaucoup plus spacieuse que je ne l’aurais imaginé, j’irais même jusqu’à dire que c’est particulièrement haut, ce qui rend l'habillage/déshabillage très peu contraignant, j’en profite donc pour m’en occuper là-haut. J’ouvre les deux fenêtres afin de faire bien respirer la tente avant de la fermer, puis m’empresse à ré-installer mon Disco Series pour m’envoyer quelques oeufs et du bacon.
Après avoir croisé deux cyclistes sur la piste du Mont Ventoux, dont un à qui j’ai volontiers rechargé sa bouteille en eau (tentez toujours de laisser une bonne image de notre pratique, ça en est une manière), j’ai eu droit aux mêmes remarques.
Alors que j’étais plutôt habitué à subir des regards assez méfiants en bivouaquant en tente au sol, c’est ici tout son contraire. Les gens sont curieux, me posent des questions, me demandent la taille du matelas, s’ils peuvent voir à quoi ressemble l’intérieur, j’ai été très agréablement surpris de constater que ce mode de campement renvoi une image beaucoup moins invasive que celui de la tente au sol, j’ai été très surpris d’être autant accueilli et bien vue des autres usagers et locaux.
Avoir le sentiment d’être en illégalité, d’être en “camping sauvage”, j’avais commencé à m’y faire. Mais on ne va pas se le cacher, être davantage apprécié et accepté des locaux et passants, vous plonge tout de suite dans une ambiance bien plus sereine et agréable.
Définitivement le meilleur choix que j’ai pu faire sur la configuration de notre 4x4 d’aventure, de notre préparation Overlanding du Honda CRV.
Dès le déballage, j’ai tout de suite été assez surpris par le niveau de finesse et l’élégance globale du produit. Nous avons opté pour l’option Rock Black (le traitement Line X / Raptor) due à notre usage tout terrain, afin d’optimiser nos chances d’en conserver un bel état cosmétique le plus longtemps possible. A mon grand étonnement, ce traitement lui donne une réelle allure de velours.
Sur des objets de grande envergure, sur des masses à gros volume, l’esthétisme à souvent tendance à s'apprécier dans son ensemble, avec une prise de recul nécessaire, mais une fois plus proche (pour ne pas dire à la loupe) les détails paraissent souvent un peu grossiers.
C’est précisément ce point qui m’a sauté aux yeux après le déballage du produit, rien n’est laissé au hasard, tout est fin et minutieusement conçu. Il y a des détails et des reliefs absolument partout, il m’arrive encore aujourd’hui de découvrir des logos iKamper cachés dans des recoins. Définitivement un très bel objet, qui génère souvent de belles réactions de la plupart des gens !
Fidèle à son esthétisme et à la philosophie de la marque, que je connaissais en premier lieu pour leur système de cuisson Disco Series : Tout est robuste, tout est rigide, il n’y a du jeu nulle part. Les toiles sont bien tendues, mais pas trop. Il y a une réelle exigence sur la sélection des matériaux, rien ne semble être laissé au hasard, et sincèrement, je pense que c’est ce que l’on paye : il n y a pas de recette miracle. J’ai même envi d’aller jusqu’à dire qu’on ressent une réelle ingénierie, il y a une dimension humaine derrière ce produit, des compétences et une vision très pointue, en d’autre terme, on sent qu’il y a un cerveau derrière.
Définitivement, on sent aux premiers touchés que ce produit durera, ne perdra pas en valeur, et aura donc même une bonne capacité d’être revendu sans trop de perte en cas de nécessité, un détail qu’on ne cite que rarement, que je trouve pourtant essentiel. Le haut de gamme permet en règle générale de ne pas perdre d’argent. Un achat n’est pas synonyme de perte d’argent s’il est intelligent !
J’y dédierai un article tant il y a de paramètres et de questionnements à ce sujet : aérodynamisme, bruit, consommation, centre de gravité, roulis, distance de freinage, etc. Le peu que je puisse en dire dès mes premiers kilomètres, la tente est à peine perceptible, et si je ne vous disais pas qu’il y en avait une sur le toit, vous ne le sauriez même pas ! En quelques mots, je pense sincèrement que le format en coque rigide corrige 80% des points noirs d’une tente de toit.
Je vous invite à suivre l’ensemble de nos aventures sur notre chaine Youtube ou sur notre compte Instagram, il sera un honneur d’échanger avec vous. Aventurez-vous, explorez, prenez des risques, allez là ou la vie vous mène, idéalement vers les chemins les moins empruntés, c’est ici que commencera votre histoire. Merci à iKamper.
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